Publié par : demosunef | novembre 13, 2008

Ce dont l’unef ne parle pas (nous nous en chargeons…)

Reportage par Alex Tessereau

Ces dernières semaines, je me suis enflammé de nouveau pour ma passion première, ce qui a fait de moi un étudiant à Sciences Po, la politique, le militantisme, le combat politique, le verbe, l’argumentation, la marche, la manifestation, les chants, la cohue, le tumulte, l’émeute, la rancœur, l’apaisement, la passion, la guerre et la paix, le socialisme face à la droite et cette fois au fascisme…

Car en ce moment, c’est l’actualité italienne qui m’intéresse : une grève contre la Gelmini (ministre de l’éducation nationale)

Pour vous situer bien les choses, voici un copier-coller de deux messages déjà envoyés à d’autres.

22 octobre :

« Rappel des faits : semaine derniere, annonce de reforme de l »education

Loi 133 de la ministre Gelmini (ministre de l’educ)

L. 133 = maître unique, tunique a l’école, financement privé de la recherche universitaire par le biais de « fondations », remplacement de seulement 20% des départs en retraite, classes spéciales pour les immigrés ne parlant pas l’italien (on ne les mélange plus avec les italiens)…

Mais la lundi matin = vote du budget de l’éducation qui perdrait 40% a peu près, donc en fait il fonctionnerait avec 62% des crédits votés l’an dernier.

L’université reçoit déjà aujourd’hui la moitie de ce qu’elle recevait en 2003.

Donc manif sauvage de 50 000 étudiants a Rome et 300 000 dans tout le pays. donc plus que contre la reforme Moratti, pour une simple manif sauvage.

Et 3 jours de blocages/mouvements/cours en exterieur…

Aujourd’hui, dans la matinee berlusconi annonce qu’il veut envoyer les flics DANS les facs et les lycees. Le recteur de l’academie de rome refuse d’accepter l’entree de la police dans l’apres midi. Moi j’ai assiste a une lecon de physique sur la place Farnese parce que le directeur de l’université La Sapienza (un peu emblématique comme la Sorbonne ou Nanterre) a dit qu’il fermerait l’ufr de physique d’ici 5 ans [NDLR aujourd’hui 1er novembre : cet ufr de physique a produit des prix Nobel et aujourd’hui souffre d’un manque de moyens chronique], 10 ans grand max avec les crédits qui ont été vote a l’AN lundi. Le vote du sénat doit se faire demain.

Pour 100 étudiants place Farnese avec deux profs de physique (des cours en plein air avaient lieu dans presque tout Rome), 5 voitures de flics et une de militaires.

Les étudiants sont tous très étonnés et très heureux d’être aussi nombreux. L’unité est rare, surtout pour l’Italie, pays ou on aime le conflit et la division.

Les profs se mettront en grève le 30 octobre. »

Un article plus complet (partisant et partial, mais aussi assez important en ce qui concerne l’information factuelle), si vous voulez comprendre l’enjeu de la réforme Gelmini : ici

Le 25 octobre a eu lieu une manifestation gigantesque du Parti Démocrate avec plus de deux millions de personnes.

Cependant, je n’y ai assisté qu’une heure. Le slogan/leitmotiv était « sauvons l’Italie ».

29 octobre :

« Nouvelles de l’Italie, j’ai survécu mais ouah, je suis encore sous le choc :

Hey, c’est la merde aujourd’hui, la loi a été votée et des fascistes du « blocco studentesco » (groupuscule d’extrême qui devient plus qu’un groupuscule ces temps ci) ont foutu la merde.

Ils sont contre la loi aussi, et étaient majoritaires sur la place navona près du sénat. Puis les étudiants des facs sont arrivés et les membres de squats et autres activistes. Les fascistes du Blocco ont voulu prendre la tête du cortège tout en provocant la police puis ont laissé la police charger en tapant dans la foule que ce soit avant et pendant (surtout avant en fait) la charge (qui finalement est allée les arrêter eux) à coup de ceintures, de casques et de chaises de bar, de barres de fer aux couleurs du drapeau…

25 d’entre eux ont finalement été arrêté, après une action très mal foutue de la police.

Y a des cortèges un peu partout dans Rome, un hélicoptère qui surveille et ce soir 2 universités romaines sur 3 seront occupées.

Il doit bien y avoir 20 000 étudiants dans la rue en ce moment, et ça grossit, des cortèges arrivent de la périphérie.

La gare de Milan a été occupée dans la matinée, évidemment dégagée aux lacrymos.

J’ai entendu dire qu’il y avait aussi du grabuge devant le ministère.

Demain, la partie s’annonce tendue, surtout vu les attaques violentes des fascistes. »

Je dois rajouter aujourd’hui que j’ai reçu une chaise sur les pieds, que j’ai vidé ma bouteille d’eau sur un camarade qui s’est fait casser le nez, que j’ai vu une bonne dizaine de blessés même pas pris en charge par les ambulances.

Enfin, c’était une scène assez à la fois riche en adrénaline, mais d’une grande tristesse et cela fait naître en moi une révolte

Quelques images de ces scènes de violence : ici , ici ou .

mieux que la sorbonne en 2006, la place navona en 2008 les fascistes sont a droite sur la vidéo, c’est les moins nombreux quoi.

Et a gauche sur celle qui est coupée par contre, et commence après un bon quart d’heure de fight, juste pendant une pause avant la reprise.

Il va y avoir du sport

Et donc, hier 30 octobre, manifestation de plus d’un million de personnes (à peu près 300 000 étudiants et lycéens) à Rome. Aucun comptage n’a pu être vraiment effectué, il y avait du monde partout… c’était hallucinant.

Un jeudi, une ville sans bus et avec une foule compacte dans presque toutes les rues. C’était incroyable et impressionnant, avec beaucoup de soutien de la population à la fenêtre. Certains habitants hissaient des banderoles à leur balcon, d’autres chantaient Bella Ciao de leur fenêtre. D’ailleurs un moment grisant fut l’hymne national italien sur la piazza del popolo qui dit « frêres d’Italie, l’Italie s’est levé », je crois qu’effectivement, ce fût le cas ce jour-là.

Il n’y a pas eu d’échauffourées avec ces mauvaises graines, ces jean-foutre, cette racaille fasciste, raciste et violente. Par contre, il y a eu des tensions avec la police, devant le ministère de l’Instruction Publique et surtout Piazza Barberini, quand un ministre en « autoblu » (voiture officielle avec gyrophare bleu et vitres teintées) a voulu traverser la foule. La voiture a reçu des oeufs et quelque coups (avec une grande clameur), jusqu’à l’action de la Guardia di finanza qui a vite passé le karcher à coup de matraques et d’une lacrymo, histoire de ne pas avoir des munitions pour rien.

Aujourd’hui, en ville ça m’a l’air plutôt calme, sauf le nombre de lycées bloqués et de leçons à l’air libre.

Prochaine grève nationale le 14 novembre, avec manif à Rome qui s’annonce grosse. D’ici là de nombreuses initiatives étudiantes et lycéennes de moins grande envergure et une nuit blanche spéciale pour les élections américaines. Sans être fan d’Obama (c’est aps vriament ma tasse de thé même), je rêve que l’Amérique mette un sacré coup de pied au cul des Républicains. Pardonnez ma violence verbale, mais après les récents évènements avec la racaille national-socialiste, je suis quelque peu échaudé. »

Publié par : demosunef | juillet 7, 2008

Démos absent du CN des 5 & 6 Juillet

     Déçus comme beaucoup de la direction prise par notre syndicat, autant dans son incapacité à être moteur du mouvement étudiant que dans l’épuration idéologique qu’elle organise en interne, nous nous sommes longuement interrogés sur l’éventualité de notre présence à ce CN…

 

   Lors du dernier Collectif National, alors que nous annoncions notre départ de la tendance Majorité Nationale, la Secrétaire Générale rappellait à juste titre que beaucoup parmi nous n’étaient plus adhérents à l’UNEF depuis la rentrée.

En effet, depuis le CN de Juillet dernier, en 2007, celui là même qui préparait les chaînes d’inscription, l’adhésion la plus large d’étudiant à l’UNEF, « la grande UNEF »… jamais il n’a été possible pour le secrétaire générale de l’UNEF Rouen, notre principale A.G.E., d’obtenir  des cartes d’adhérents…

 

     Si aux dires des camarades de la Majorité Nationale, il faut rassembler les étudiants au sein de l’UNEF, ce ne sont vraisemblablement que des paroles en l’air lorsque les camarades n’ont pas la même façon de penser.

Nous voudrions que l’UNEF avance et nous en sommes réduits à redire chaque fois les mêmes choses, sur cette démocratie nécessaire qui disparaît peu à peu de notre syndicat.

 

Alors à quoi bon?

 

    Jamais il n’y a eu autant à faire pour rassembler la jeunesse, d’attaques sur l’éducation et jamais l’UNEF n’a été aussi incapable d’y répondre. Nous souhaiterions que l’UNEF avance et il faudrait refaire la même intervention devant des permanents auto-convaincus?

Nous n’avons pas de temps à perdre, c’est pourquoi nous ne participerons pas à ce CN de fin d’année.

 

Nous attendons beaucoup de la rentrée et du congrès qui s’annonce.

Nous savons que si certains camarades manquent franchement de convictions syndicales, le mouvement étudiant, lui ne sera pas éternellement silencieux.

Et si c’est au sein même de notre organisation qu’il s’agisse de lutter contre les idées de gouvernement, alors c’est sûre, la rentrée sera chaude!

Publié par : demosunef | juillet 4, 2008

Demos ne participera pas au CN des 5 & 6 Juillet

Consternés par la mauvais bilan de notre organisation, au terme d’une année où l’unef via sa direction a montré son incapacité autant à rassembler en son sein qu’à se faire plus qu’un écho mou aux réformes du gouvernement, nous ne participerons pas au CN des 5 & 6 Juillet.

Sur ce même blog, nous ferons paraître au cours du week end un texte plus long expliquant notre position.

Publié par : demosunef | février 12, 2008

L’Edito*

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par Nathalie BEAUVAL 

responsable de la sensibilité Démos

« […] consciente de ses responsabilités, la Majorité Nationale propose à l’ensemble de l’organisation une réforme statutaire à même de créer les conditions de l’unité permettant à chacun de trouver sa place dans l’UNEF. 

Dans ces circonstances, refuser l’appel au rassemblement serait une faute lourde de conséquences dont chacun devrait rendre compte devant les étudiants […] »  

texte présenté par la Majorité Nationale au congrès ‘’des 100 ans’’-

   

  Réussissant le pari fou de mettre 2 Millions de personnes dans la  rue, en perspective du centenaire de l’UNEF : les meilleures conditions semblaient enfin réunies pour une organisation durablement porte-parole de la jeunesse, unifiée et rassemblée.. 

 Nous nous attendions à ce que notre syndicat garde ce souci de faire passer l’intérêt général avant les postures politiciennes, souci qui lui avait permis la victoire contre le projet CPE… 

Le premier geste de la Majorité Nationale fût d’exclure 40 camarades du syndicat.

Ce n’était là que le commencement d’une longue série d’évènements de la sorte.. 

Chaque fois que la Majorité Nationale repoussait un peu plus loin les vrais questions de l’unité syndicale, au profit de cette soif éperdue de régner en maître sur l’organisation, nous avons crû bon de nous taire, pensant être plus efficaces en émettant nos critiques auprès de ces camarades avec lesquels nous partagions l’histoire commune du combat qui nous a rassemblé pour un changement de majorité, en 94… 

Alors que le gouvernement mis en place en 2007 n’a jamais été aussi dangereux pour nos acquis sociaux, pour les étudiants, pour la jeunesse, la Majorité Nationale préfère mener depuis plus d’un an une guerre à mort en son sein. 

 Toute tentative de résistance est sévèrement punie : exclusions, ‘’démissions’’, désignation des représentants d’une minorité par la Majorité elle-même…

 La Majorité Nationale semble avoir définitivement oublié les promesses qu’elle avait pourtant faites au congrès.

 Cette direction tente de diviser, d’ écraser, de faire disparaître ceux qui semblent lui résister alors faisons dans l’UNEF ce qu’elle n’a jamais réussi à faire : unissons– nous!

Demandons lui des comptes pour cette faute lourde qu’elle a commis et ensemble, poussons là au changement! 

*L’article que vous trouverez ci-dessous correspond à l’édito du « des mosaïques » que nous avons distribué au Cn du 9&10 janvier. Vous trouverez notre journal dans son intégralité, avec les anciens numéros, sur la page « des mosaïques »

Publié par : demosunef | février 12, 2008

Nos adieux à la Majorité Nationale

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Publié par : demosunef | février 4, 2008

Sauvegardons la Laïcité

Sauvegardons la laïcité de la République

 Les organisations et personnalités signataires rappellent solennellement que, selon l’article 1er de la Constitution, la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Ces quatre termes indissociables définissent des principes qui s’imposent à tous, au premier rang desquels le Président de la République. Or, les déclarations récentes de Monsieur Sarkozy, mêlant ses convictions personnelles et sa fonction présidentielle, portent atteinte à la laïcité de la République.

La mise en cause de ce principe constitutionnel indispensable à la paix civile est inacceptable. Depuis 1905, grâce à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, la République assure à chaque citoyen la liberté de conscience, garantit sa liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer le culte de son choix, de n’en pratiquer aucun ou de pouvoir en changer. Elle permet ainsi de vivre ensemble, dans le respect de chacun, quelles que soient ses origines, ses choix philosophiques  ou ses convictions religieuses.

Dans notre République et notre société multiculturelle, la diversité doit être richesse et non source de conflit. Pour cela, la laïcité, assurant l’égalité en droit des citoyens dans le respect des lois de la République, permet à la fois l’expression du pluralisme des convictions et la recherche de valeurs communes pour construire une communauté de destin.

Dans un monde aujourd’hui global et de plus en plus complexe, où se multiplient les voies d’accès à l’information et aux connaissances, et où explose la médiatisation  des événements et de la pluralité des représentations du monde, seule la laïcité permet l’émancipation de tous en favorisant le libre accès au savoir et à la culture et le discernement de chacun pour un libre choix de vie, par une démarche rationnelle et critique faisant toute  leur  place au doute, à l’imagination et à la créativité.

C’est pourquoi, les organisations et personnalités signataires s’opposeront à toute tentative qui mettrait, de fait, en cause la laïcité par une modification du contenu de la loi de 1905. A l’heure où nos concitoyens éprouvent des difficultés et des inquiétudes croissantes, elles les appellent à promouvoir la laïcité comme une exigence partagée avec la ferme volonté de bâtir ensemble une société où la justice sociale assurera, quotidiennement, pour toutes et pour tous, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Comme la FSU, l’UNL, la CGt, la CFDT, l’UNSA…. Signe la pétition via ?http://www.appel-laique.org/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1?? et exige que l’UNEF la signe également!

Publié par : demosunef | décembre 3, 2007

Cher(e) camarade, ami(e) étudiant(e), démos t’invite!

L’UNEF organise un « truc » ce samedi 8 Décembre prochain. Nous avons encore assez peu de détails sur le déroulement de la journée, mais n’hésites pas à t’inscrire cela devrait être intéressant (tu peux le faire auprès de nous demosunef@hotmail.fr )

Dans l’urgence, de cette  journée qui approche à grand pas,  nous te proposons un pré-programme à titre indicatif (il était ainsi il y a encore quelques semaines) :

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Publié par : demosunef | novembre 30, 2007

Appel de 200 militants de l’UNEF pour l’abrogation de la LRU

L’appel suivant a été rédigé par des militants de l’UNEF -dont certains sont engagés au sein de Démos- son but est d’interpeler l’ensemble des étudiants, syndiqués ou non, militants ou non, sur la nécessité de se mobiliser pour obtenir l’abrogation de la loi Pécresse.

 

Pour l’abrogation de la LRU, amplifions la mobilisation !

En tant que militants syndicaux, nous sommes opposés à la Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, « loi Pécresse », votée pendant l’été. Ce texte est tout le contraire de ce dont les universités françaises ont besoin.

En renforçant le poids des personnalités extérieures au détriment des étudiants et des personnels, et en encourageant le recours au financement privé, la loi entraine les universités vers une privatisation des formations. En institutionnalisant la pré-inscription des lycéens, elle ouvre une porte vers l’instauration de la sélection à l’entrée.

Nous considérons que cette loi n’est ni amendable, ni négociable. Nous appellons à amplifier la mobilisation, en vue d’obtenir l’abrogation de la Loi Pécresse.

Premiers signataires :
Xavier Chiarelli (Paris X, membre du Bureau National), Jérémie Giono (Grenoble II, membre du Bureau National), Martin Crouzet (Lyon II, délégué au Bureau National), Lucile Jamet (Paris VII, membre de la Commission de Contrôle), Delphine Bouënel (Paris V, membre du Bureau National), Danielle Richin (Paris XII, membre du Bureau National)…

pour-voir-la-liste-des-200-signataires-cliquez-ici.pdf

Pour signer cet appel, envoyez vos nom, prénom et université à l’adresse demosunef@hotmail.fr

Publié par : demosunef | novembre 28, 2007

A propos des « grandes avancées »…

p1020570.jpgPar Hadrien,

élu UNEF au Conseil d’Administration de l’Université de Rouen

Ayant beau chercher, on n’a pas eu la chance de trouver les “grandes avancées” de Pécresse..


“- engagement écrit du premier ministre sur une augmentation de budget des universités de 50% en 5 ans”

Elle était déjà prévue avant la négociation.
“- augmentation de la DGF (entre 10 et 20% selon les facs)”

C’est inclu dans l’augmentation du bugdet. Est ce que cela veut dire que le reste (30-40%) se fera par le CQD ? Par les régions ?…

On y voit déjà plus clair : 50% d’augmentation c’est au niveau global, pour certaines universités ce sera 10% du CQD seulement, quand d’autres auront le pactole.


Ca se passe déjà comme cela au niveau de la recherche où malgrès les promesses d’augmentations on ne peut constater qu’une chose : les fermetures massives de laboratoires au profit -nous dit on- de quelques autres.

L’autonomie contrairement aux apparences coutera d’avantage aux universités. Un certain nombre de nouvelles dépenses liées à la décentralisation et à la réalisation des nouvelles missions nécessitera plus de moyens pour beaucoup d’universités que les augmentations budgétaires que l’Etat leur accordera. Bref la question est de savoir qu’elle sera la hausse budgétaire réelle et non la hausse brute.

“- cadre national des intitulés des diplômes”

Une annonce qui reste encore bien floue.

“- circulaire pour garantir l’absence de sélection dans le dispositif d’orientation active”

L’orientation active est en elle meme une pré-sélection. C’est d’ailleurs ce que la direction de l’UNEF avait jusque là argumenté.
“- plan pluriannuel pour la réussite en licence”

Et en quoi consiste ce plan ? Avec quels moyens ? Là encore une anonce vide de contenu.

“- 6e échelon de bourse”

Déjà anoncé dans le plan que l’UNEF avait tant décrié à la rentré. Tout ce qui changera c’est la date. Au lieu qu’il soit mis en place en Septembre il sera mis en place en Janvier. Cela ne représente 11 millions d’euro de plus… si peu (1/1000ème) face au 10 milliards que revendiquait l’UNEF jusqu’ici pour la création d’une allocation autonomie.

“C’est la plus grosse victoire obtenue par les étudiants depuis 10 ans. D’ores et déjà ces mesures vident la loi d’une partie de son contenu.”

Aucune de ces mesures ne vide le contenu de la loi. La remise en cause de la démocratie universitaire est toujours d’actualité, de même pour la présidentiallisation des pouvoirs. L’autonomie budgétaire avec son lot d’inégalités et sa conséquence de mise en concurence des établissement sont toujours là.

Le gouvernement ne recul en réalité que sur une chose la liberté pour les établissement de fixer eux meme les frais d’inscription (qui n’était pas dans la loi). Pour l’instant…

Il ne va pas s’interdir, pas plus qu’il ne l’a fait durant les 7 dernières années à augmenter des droits de scolarité (165€ pour le L, 215€ pour le M, 326€ pour le D) contre 533F (81€ pour tous au part avant en 2001). En réalité à l’autonomie fonctionnelle porte en elle m$eme les signes d’une augmentation des frais d’inscritption du fait du désengagement de l’Etat.

La loi de modernisation des université (LMU) qui avait été abandonnée en 2003 est en train d’etre réintroduite peu à peu par la petite porte, et avec la complicité la plus insuportable de ceux qui n’ont visiblement pas le souci de la communauté universitaire mais bien avant tout celui de leur appareil dit “syndicale”.

La réalité est bien celle là : après avoir plannifié et orchestré sa dessolidarisation du mouvement étudiant, nous nous inquiétons et nous pourrons accepter qui voudrait,comme la CFDT en sont temps, sortir la carte du : “On a gagné !”…

Face à cette triste parade de démocratie de ceux qui, en un éclair brandisse l’argument du vote électronique comme le remède ultime aux maux des grèvistes, il nous semble bon en guise de première réponse de relayer le communiqué de la CNIL, à ce sujet.

27/11/2007 – Communiqué de la CNIL

A l’occasion du mouvement actuel de contestation dans les universités, la CNIL rappelle les règles en matière de vote électronique blanc

Plusieurs universités ont mis en place des consultations par voie électronique afin de recueillir l’avis de leurs étudiants à la suite du blocage de plusieurs facultés. La CNIL rappelle que ce type de vote est a priori soumis à la loi informatique et libertés

http://www.cnil.fr/index.php?id=2340

La CNIL a été saisie de plaintes à la suite de l’organisation par plusieurs universités de consultations en ligne afin de demander l’avis des étudiants sur la reprise des cours, dans le cadre des mouvements de grève actuels.

Dès l’instant où ces systèmes de vote électronique comportent des données à caractère personnel (nom ou identifiant de l’étudiant par exemple), la CNIL rappelle que ces dispositifs sont soumis à la loi « informatique et libertés ».

En particulier, de tels systèmes doivent lui être soumis avant leur mise en œuvre afin qu’elle examine notamment les conditions d’utilisation des données personnelles, la confidentialité du vote, les mesures de sécurité et l’information des personnes.

C’est pourquoi la CNIL a décidé d’attirer l’attention des Présidents d’université afin de savoir dans quelles conditions se sont déroulées ces consultations. Elle a également adressé un courrier au ministre de l’enseignement supérieur et au président de la conférence des présidents d’université avec lesquels elle entretient des contacts réguliers dans le cadre de la convention de partenariat signée le 25 janvier 2007, qui vise à promouvoir la culture « informatique et libertés » au sein de la communauté universitaire.

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